De 1856 à 1865, est édifiée l’église Notre-Dame, à Bergerac, grâce à la volonté tenace de Justin Macerouze, curé de l’église Saint-Jacques. C’est une œuvre de style néo-gothique très en vogue, comportant un clocher à trois étages de 80 mètres de haut.
À une époque où le catholicisme connait un regain de vitalité, le curé Macerouze veut construire une nouvelle paroisse, une nouvelle église qu’il conçoit comme une « petite cathédrale ». Cela participe au remodelage du paysage urbain de la seconde moitié du XIXe siècle, qui fait du quartier un lieu important de la vie commerciale et sociale, animée par le marché bihebdomadaire.
Notre-Dame est bâtie sur le point culminant de la ville, emplacement occupé autrefois par l’église Sainte-Catherine ; on sollicite l’architecte Paul Abadie (1812-1884), auteur du Sacré-Cœur de Paris, sur des plans de Viollet-le-Duc (1814-1879).
L’église abrite deux toiles remarquables de la Renaissance italienne, provenant des collections du Duc d’Orléans, et qui étaient exposées auparavant dans l’église Saint-Jacques : L’adoration des bergers de Godenzio Ferrari (1484-1550) et L’adoration des mages de Licino Regillo (mort en 1540), peintre vénitien de la cour de Charles Quint.
L’église Notre-Dame de Bergerac est classée aux Monuments historiques depuis 2002.