De l’ancien cimetière de la commune d’Atur, il ne reste de nos jours qu’un espace de verdure, nu, entouré de constructions plus ou moins récentes et auquel on peut accéder par un sentier sis entre deux propriétés. L’entrée en est signalée depuis la route menant au centre bourg par un panneau sur lequel est indiqué : « Lanterne des morts ». Au centre de ce pré se dresse une structure heureusement épargnée par le temps et qui constitue une des richesses du Périgord : il s’agit de ladite « lanterne des morts », datant du milieu du XIIe siècle, ce qui en fait la plus ancienne de toutes celles existant dans le département comme on peut les entrapercevoir à Cherveix-Cubas, à Brantôme ou à Bourdeilles entre autres. Elle a la forme d’une colonne entièrement creuse d’un diamètre d’environ un mètre sur une hauteur de cinq mètres. Elle repose sur un socle de pierre ceint d’une grille en fer forgé qui a été ajoutée au XIXe siècle. A environ un mètre de sa hauteur existe une ouverture de forme rectangulaire, permettant à un être humain de pénétrer à l’intérieur pour pouvoir allumer le fanal. Celui-ci devait ensuite être monté par une chaîne à l’aide d’un treuil dont on distingue les deux trous du support tout en haut de la lanterne, à la limite de son toit.Sur le haut de la lanterne, quatre ouvertures rectangulaires, séparées par deux petites colonnes jumelles, permettaient à la lumière produite par la lampe de se diffuser vers l’extérieur. Au sommet conique de l’édifice est érigée une croix en fer forgé qui date, comme l’enceinte de protection, du XIXe siècle. Auprès de cette lanterne gît une pierre tombale très abîmée laissant apparaître par endroits quelques restes d’inscription.
Source : lapierreangulaire24.fr