La Tour de Vésone est le vestige d'un temple gallo-romain consacré à Vesunna, la déesse tutélaire des Pétrucores. Le sanctuaire fut édifié au Ier ou IIe siècle. Vesunna, était le nom gallo-romain de Périgueux, dans le département de la Dordogne, en région Nouvelle-Aquitaine.
PrésentationLa Tour de Vésone se situe en Périgord, au centre du département de la Dordogne, au sud de Périgueux, dans le quartier dit de Vésone, en bordure de la ligne de chemin de fer Périgueux - Brive. C'est une tour ronde d'un diamètre extérieur de 19,60 mètres et d'une hauteur actuelle de 24,46 mètres située dans un jardin public, le jardin de Vésone, 50 mètres à l'ouest du musée Vesunna qui renferme les vestiges de la domus des Bouquets. Une brèche large de près de neuf mètres éventre son côté est.
HistoireLa tour est le vestige d'un temple gallo-romain construit au IIe siècle ou peut-être à la fin du Ier siècle.
Selon la légende, saint Front, en chassant de son bâton les démons qui se réfugiaient dans la tour, aurait créé la brèche. En réalité, celle-ci serait consécutive au retrait des gros blocs formant la porte d'entrée, entraînant l'écroulement de la partie haute.
En 1833, le site, propriété du comte Wlgrin de Taillefer, est cédé à sa mort à la ville de Périgueux. En 1846, la tour est classée monument historique.
La construction de la ligne de chemin de fer Périgueux - Brive, mise en service en 1860, et l'aménagement des rues avoisinantes entraînent la destruction des vestiges de la vaste enceinte qui protégeait le temple.
ArchitectureMaquette proposant une reconstitution du temple (musée Vesunna)
L'architecture du temple est une combinaison de deux influences culturelles : le fanum celtique, au corps circulaire (ou carré) entouré d'une galerie basse, et le modèle de temple romain avec un pronaos à colonnes ouvrant sur une cella. Cette synthèse illustre la fusion culturelle, à la fois romanisation et persistance de tradition locale.
À l'origine, un péribole rectangulaire délimitait un espace de plus d'un hectare et demi (141 m sur 122) au centre duquel se dressait un temple gallo-romain surélevé par un podium auquel on accédait par un pronaos rectangulaire à 6 colonnes. Entourée d'un péristyle de 23 colonnes, la tour circulaire en était la cella, la partie la plus sacrée du temple.