Les grottes troglodytiques de l'Abbaye de Saint-Pierre à Brantôme

Abbaye Saint-Pierre

La célébrité de la ville de Brantôme s’est développée autour de son abbaye. La prospérité générée par la communauté religieuse et la situation stratégique du site expliquent une histoire féconde en évènements. Ce passé exceptionnel allié à la richesse architecturale font de l’abbaye un lieu majeur de la découverte du Périgord Vert.

L’abbaye aurait été consacrée lorsque Charlemagne y aurait déposé les reliques de saint Sicaire, l’un des saints Innocents.

Suite aux invasions normandes, l’église et le cloître sont intégralement reconstruits vers le XIe siècle. A cette occasion, l’abbaye est placée sous le double vocable de Saint-Pierre-et-Saint-Innocent-Sicaire.

Vers 1180, l’abbé Odon réforme l’abbaye qui est rattachée à la Chaise-Dieu. Son organisation et son influence s’accroissent. Mais quelques années plus tard, le site est à nouveau pillé et détruit. Ce n’est qu’au XIIIe siècle que la bonne volonté des abbés qui se succèdent à Brantôme permet la restauration de l’abbaye. On peut notamment citer Nicolas de Ramefort, Bernard de Maumont et Hélie de Fayolle.

Au cours des guerres franco-anglaises du XIVe siècle, l’abbaye est longuement occupée et partiellement détruite par les Anglais. Les épreuves continuent avec un nouveau pillage en 1463. Pour mettre fin à ces attaques, le rétablissement des murailles et des fortifications de la ville est entrepris en 1469.

A partir de 1516, l’administration de l’abbaye est modifiée par l’instauration de la commende qui permet au roi de France de nommer les abbés auparavant élus. Les abbés tiennent désormais leur autorité temporelle du monarque et leur investiture spirituelle du pape. Le roi parvient ainsi à fidéliser la noblesse, dont sont issus les ecclésiastiques de haut rang. Le premier abbé commendataire, Amanieu d’Albret, est nommé par Louis XII vers 1504. On lui doit la construction d’une église paroissiale et du château abbatial sur les rives de la Dronne.

Le plus illustre de ces abbés, Pierre de Bourdeille, est nommé par Henri II et dirige l’abbaye de 1558 à 1614. Plus connu sous le nom de « Brantôme », ce chroniqueur et mémorialiste est rendu célèbre par ses écrits scandaleux ou légers ( Mémoires , Vie des dames galantes ). La prospérité du site atteint son apogée sous sa direction qu’il sauva des guerres de Religion.

Appauvrie, l’abbaye adhère à la congrégation de Saint-Maur en 1636. Cette adhésion permet la reconstruction des bâtiments. De grandes campagnes de restauration ont lieu au XVIIe siècle.

Entre 1742 et 1744, la communauté monastique procède à la destruction du château pour prolonger les bâtiments conventuels existants.

Le calme est toutefois de courte durée, puisqu’en 1790 les décrets révolutionnaires entraînent la dispersion des communautés religieuses. L’abbaye est obligée de s’insérer davantage dans la vie du village, jusqu’à adopter le statut d’église paroissiale en 1858.

L’histoire de l’abbaye de Brantôme s’étend sur un millénaire. C’est au milieu du XIXe siècle que Paul Abadie, élève de Viollet-le-Duc, entreprend des travaux d’ampleur qui transforment progressivement le site abbatial.

Après avoir subi quelques campagnes de restauration destinées à restituer son apparence d’origine, l’ancienne abbaye abrite à présent en plus de la mairie un musée et de nombreuses expositions.

SOURCES : Visites Aquitaine

Grottes de l'abbaye de Brantôme (monastère troglodytique)

Vestiges du premier monastère bénédictin de Brantôme (VIIIe siècle) creusé dans la falaise calcaire en partie dissimulée par les bâtiments conventuels : habitations, pigeonniers, fontaine miraculeuse dédié à saint Sicaire dont les reliques sont conservées dans l’abbatiale et l’énigmatique grotte dite du Jugement Dernier et ses deux bas-reliefs monumentaux. Visite couplée avec le Musée Fernand Desmoulin.

SOURCES : Office de Tourisme de Brantôme, Bourdeilles, Mareuil, Villars

Bas-relief du Jugement dernier

Au XVIe siècle est sculpté un bas-relief représentant le Jugement dernier dans la grotte située derrière l’église abbatiale de Brantôme. En effet, les moines présents dès le VIIIe siècle sur ce site ont occupé les abris troglodytes qui avaient été construits auparavant par les ermites.

Haut d’environ 5 mètres, ce bas-relief est grossièrement taillé dans la roche calcaire que l’humidité a rendue presque noire.

La sculpture est inachevée, néanmoins, on peut y distinguer trois parties. Au sommet se trouve le Père éternel assis, avec à sa droite un personnage incliné qui l’implore, sans doute la Vierge. Au-dessous, deux anges agenouillés sonnent dans de longues trompettes. L’étage inférieur représente les morts, quatre à gauche et quatre à droite, censés sortir de leurs tombeaux à l’appel des anges. Des moines sont agenouillés de part et d’autre de leurs sages protecteurs.

La représentation des morts, dont certains ricanent tandis que d’autres soutiennent une tête qui porte à son cou un bijou, ne peut manquer de faire penser aux danses macabres en vogue au XVIe siècle. Le triomphe de la mort à laquelle tout aboutit est matérialisé sur la pierre par sa position dominante et centrale.

L’étrangeté de ce bas-relief est telle qu’il est difficile d’en fournir une interprétation catégorique ; après y avoir vu un Jugement dernier, on s’accorde pour y reconnaître la représentation du Triomphe de la Mort, située au centre, dotée d’un visage macabre et victorieux.Un bas-relief représentant le Jugement dernier est situé dans la grotte derrière l’église abbatiale de Brantôme. La sculpture daterait du XVe siècle mais sa partie supérieure serait peut-être antérieure à cette époque.

Haut d’environ cinq mètres, ce bas-relief est grossièrement taillé dans la roche calcaire que l’humidité rend presque noire.

La sculpture est inachevée, néanmoins, on peut y distinguer trois parties. Au sommet se trouve le Père Eternel assis, avec à sa droite un personnage incliné qui l’implore, sans doute la Vierge. Au-dessous, deux anges agenouillés sonnent dans de longues trompettes. L’étage inférieur représente les morts, quatre à gauche et quatre à droite, censés sortir de leurs tombeaux à l’appel des anges. De plus, des moines sont agenouillés de part et d’autre de leurs sages protecteurs.

La représentation des morts, dont certains ricanent tandis que d’autres soutiennent une tête qui porte à son cou un bijou, symbole de richesse, ne peut manquer de faire penser aux danses macabres en vogue au XVe siècle. Le triomphe de la mort à laquelle tout aboutit est matérialisé sur la pierre par sa position dominante et centrale.

L’étrangeté de ce bas-relief est telle qu’il est difficile d’en fournir une interprétation catégorique ; après y avoir vu un jugement dernier, on s’accorde pour y reconnaître la représentation du Triomphe de la mort, située au centre, dotée d’un visage macabre et victorieux.

SOURCES : Visites Aquitaine

Fontaine miraculeuse Saint-Sicaire

Dans l’une des grottes de Brantôme, derrière l’église abbatiale, on trouve une fontaine à offrandes.

Dès les premiers temps de notre ère, des habitats troglodytes sont aménagés dans les nombreuses grottes de Brantôme. Au VIIIe siècle, les premiers moines qui s’installent sur ce site occupent ces abris qui sont auparavant ceux des ermites. C’est dans l’une de ces grottes que l’on trouve cette fontaine.

Elle semble très ancienne, puisqu’il s’agit probablement d’une fontaine celte à offrandes et dévotions dont le culte est accepté par les chrétiens au IVe siècle. Elle a pu alors être aménagée en baptistère.

Depuis le VIIIe siècle, lors de la remise par Charlemagne des reliques de saint Sicaire à l’abbaye, la fontaine lui est dédiée. Elle fait l’objet de nombreuses dévotions populaires à l’époque, puisque selon les croyances locales, elle est dotée de vertus miraculeuses.

SOURCES : Visites Aquitaine

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Intérêt général

Marche d'approche

Difficulté d'Accès

Durée de la visite


Vue d'ensemble
  • Grande région

    Nouvelle-Aquitaine (75)

  • Ancienne région

    Aquitaine (72)

  • Département

    Dordogne (24)

  • Commune

    Brantôme (24064)

  • Coordonnées

    45.36409,0.6463

SystèmeDatumnotationDefinitioncoordonnées Xcoordonnées Y
Lambert 93RGF93D.dEPSG:21546476601515763
Lambert II+NTFD.dEPSG:275722041827467560
UTM Nord fuseau 31WGS84D.dEPSG:326315026092315672
Lambert IIINTFD.dEPSG:275733341830467568
Peuso-mercatorWGS84D.dEPSG:3785567902371946
Latitude LongitudeWGS84DMSEPSG:432645°21'50.717"0°38'46.691"
Latitude LongitudeWGS84D.dEPSG:432645.3640880.646303

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